2011年9月28日星期三

Douze ans de reclusion requis contre le compagnon jaloux

Crime passionnel ou robe de soirée longue assassinat raté ? Telle était la question qui planait hier soir sur la salle des délibérations où les douze jurés ajacciens jugeaient en appel Christophe Pruneta. Le trentenaire avait été condamné en 2010 pour avoir tenté de tuer Stéphane Sigurani le 22 octobre 2008 dans les locaux du conseil général de la Haute-Corse. La cour délibérait dans la nuit en entrant peu avant 22 heures dans le saint des saints pour estimer si la peine de douze années de réclusion prononcée en première instance à Bastia était à même de caractériser les faits. C'est cette même peine qu'avait requise l'avocat général. ? Une grosse parano? Dans la matinée, la victime, Stéphane Sigurani, était venu raconter sa version de l'histoire. Alors agé de 38 ans, cet agent du département aux traits marqués, qui n'a toujours pas repris son activité, parlera de sa souffrance et des angoisses, des cauchemars. Sans haine, toujours avec pondération et justesse. ? Je recevais des textos, je pensais que c'était Sonia, l'une de mes amies, trois quatre jours avant les faits, j'ai renvoyé : "Excuse-moi, tu te trompes" ?, résume-t-il, les bras croisés à la barre. Tout en évoquant le jour où Christophe Pruneta robe de soirée noire est venu sur son lieu de travail puis l'a visé trois fois. ? Je n'ai pas réussi à être persuasif ?, regrette-t-il, en déplorant pudiquement un? gachis pour deux familles ?. En début d'après-midi, l'accusé sera poussé dans ses retranchements par la présidente Marie-No?lle Abba qui a malmené sa version tardive. Christophe Pruneta, le débit constant, la voix éraillée, et la repartie cinglante, avait des allures de mauvais gar?on dans son box. Il a tenté de justifier maladroitement cette ? grosse parano ?. Avec de ? bonnes ? raisons à l'époque : ? Un ami l'avait suivi et m'avait donné son numéro puis j'ai fait appeler, Julia enfin il y a eu les SMS où il disait avoir fait l'amour avec ma femme?, jette l'accusé à la cour. Mais ce tiercé de la jalousie dans le désordre n'est pas gage d'innocence pour une présidente qui soulève des contradictions.? Je voulais seulement lui faire peur ?, concède-t-il. Après l'altercation, Stéphane Sigurani promet une preuve irréfutable. ? Il est revenu avec René-Pierre Corma, dans leurs yeux j'ai vu qu'ils ne voulaient pas être gentils, j'étais cocu, je ne voulais pas être battu, j'avais les deux en sandwich alors j'ai tiré vers le bas en reculant ?, s'emporte l'accusé, accroché à son micro. Christophe Pruneta ne reconna?tra ni être un meurtrier, ni un assassin. ? Mme la présidente, ouvrez le journal, si j'avais voulu le tuer je n'aurais pas agi le visage découvert, j'aurais mis une cagoule ?, appuie l'accusé en gage robe de soirée rouge de bonne foi.

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